A Lausanne, une déviation de la piste cyclable m’entraîne dans des méandres inextricables avec ma longue remorque. Je peste, je me dis que j’aurais mieux fait de suivre la route.
Pourtant, après un nième détour, surprise! Sous un pont, je découvre l’installation d’Emmanuelle. Ça m’intrigue… Est-ce de l’Art contemporain? Je l’interroge.
Emmanuelle trouve que les gens vivent isolés, ils n’imaginent pas tout ce qu’ils gagneraient à être en lien, à partager, à s’entraider, à échanger, afin de réaliser leurs rêves. Alors, elle a décidé de lancer ici, sous ce pont, une bourse du partage solidaire. Chacun est invité à écrire son rêve, l’aide dont il aurait besoin pour réaliser ce rêve, et tout ce qu’il peut apporter aux autres.
Je commence à rédiger ma contribution quand Nanga arrive à vélo s’arrête lui aussi et discute. Né de père congolais et de mère angolaise, tous deux d’une même ethnie, Nanga a une conscience aiguë des frontières artificielles tracées entre les hommes, des liens qui se sont perdus…
Emmanuelle, bravo pour ton projet qui suscite rencontres et échanges!
– Vous faites le Sun Trip ? me demande cette cycliste.
– Vous connaissez le Sun Trip ??? lui demandai-je.
Je découvrirai qu’elle est la belle soeur de Paul Baudry, un Suntripeur de Plouguerneau!
À Divonne-les-Bains, rencontre avec une famille de cyclistes anglais attirés par mon vélo: Tom, Joe, Anna, May, Katy, Esther, Sam…
Have nice holidays!
Juste avant la frontière française, dans un café à Saint-Cergue, Siméon me questionne sur mon vélo solaire. Nous parlons aussi des autres vélos du Sun Trip. Ingénieur automobile, il se révèle très intéressé par le concept de transmission dit « hybride série » des vélos d’Edgar Tournon et de Bernard Cauquil.
Et grand merci à Siméon de m’avoir payé mon soda. Il m’a sauvé alors que j’étais aux prises avec une gérante de restaurant, aboyant chaque parole: je n’avais pas d’argent suisse et elle refusait ma carte bleue!
On the way back home from #SunTrip2020 #SunTripFrance
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