Ce qui a bien bien fonctionné :
- Le moteur et son contrôleur :
ils ne m’ont causé aucun souci, j’ai pris conscience de ma chance quand j’ai entendu plusieurs participants se plaindre de leur contrôleur qui fonctionnait irrégulièrement, par à-coup.
Par ailleurs, j’ai particulièrement apprécié la possibilité, dans les descentes, d’inverser la fonction du moteur pour qu’il devienne générateur de courant électrique, de façon à recharger la batterie. Je m’en suis servi dès le 3ème jour : en Ardèche, dans la descente de Lamastre à Tournon-sur-Rhône avec un dénivelé négatif de 500m, j’ai pu recharger complètement ma batterie. Par la suite, dans les Alpes, je l’ai toujours utilisée : par exemple, au col de l’Iseran, ma batterie était vide et la descente sur Val d’Isère l’a rechargée à 90%. - La batterie :
Sur ce vélo d’occasion avec une batterie en fin de vie, j’avais fait reconditionner cette dernière avec de nouvelles cellules Lithium ion. L’entreprise m’avait proposé d’en augmenter la capacité : l’évolution des cellules depuis 2010 et l’augmentation du nombre d’éléments a permis de multiplier par 3 la capacité de stockage d’origine (de 9,6Ah, elle est passée à 28Ah). Cela s’est révélé très utile pour ce périple avec,au début, une météo capricieuse et ensuite avec des dénivelés importants.
État de charge : comme je n’ai pas réussi à recalibrer l’indication du niveau de charge, j’ai dû apprendre, au fil des jours, une à interpréter la tension de ma batterie indiquée sur mon wattmètre.
- Le solaire et sa régulation :
Les régulateurs Genasun ont parfaitement rendu leur service, les panneaux solaires aussi. En revanche, la connectique a vite montré des signes de faiblesse et exigé des interventions. J’en tire la conclusion qu’il est primordial de choisir ses connecteurs de qualité qui supportent les vibrations, la pluie, le sable… - Panneaux solaires:
Le système de rails coulissants pour les 2 panneaux solaires latéraux, réalisé par les apprentis du CFAI 21-71, ont bien fonctionné, pour réduire la largeur de la remorque, sur les routes à forte circulation notamment dans la vallée du Rhône et à Lyon.
Ce qui m’a posé problème :
- C’est la structure intermédiaire entre les panneaux solaire et ma remorque qui a été source d’inquiétude pour moi et a nécessité des interventions. Les leçons que j’en tire : j’ai cherché à construire une structure très légère, mais c’était au détriment de la solidité. De plus, j’ai détourné des pièces de leur fonction première, en ne connaissant pas bien les contraintes mécaniques qu’elles allaient subir – vibrations continuelles, tangage – ce qui a aussi été source de problèmes…
C’est le cas de 2 gros colliers de pot d’échappement qui joignaient les tubes fixés sur la remorque et le gros tube support des panneaux. Ils m’avaient semblé suffisamment solides. En réalité, ils étaient certainement déjà fissurés quand j’ai pris le départ , après quelques 800km de tests en main et juin. Si j’avais pris la précaution d’inspecter minutieusement ces 2 colliers après cette période de test, j’aurais pu éviter ces ennuis.
Le point positif de cette expérience est que j’ai appris à faire face avec les moyens du bord : colliers RILSAN, adhésif de type DuckTape, article de sanitaires etc…
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